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lundi 13 août 2012

Femmes entre elles




Il est toujours intéressant de revenir au début d’une œuvre, en l’occurrence celle d’Antonioni, pour en avoir un éclairage nouveau et pour en retracer l’évolution. Or on trouve déjà dans « Le amiche » (littéralement « les amies », repris au cinéma depuis le 1er Août) un constat désabusé sur les relations humaines et des couples qui arpentent sans espoir ces ruelles pavées de cruauté et d’échecs sentimentaux.

On est loin pourtant de la trilogie constituée par L’avventura, La notte, et L’Eclisse, films qui commençaient tous après le drame (disparition, rupture). Dans la première partie de Femmes entre elles un groupe de femmes s’entredéchire, rivalisant d’intrigues et de mesquineries. Une saturation guette pourtant ce déchaînement de malice féminine, alors que le film distille ensuite un lent et beau parfum délétère.

 La langueur y est, seulement elle tarde à éclore. Le film est pourtant plus qu’un aperçu de l’œuvre à venir, il esquisse une galerie de portraits acerbes dont les tourments n’ont pas pris une ride.



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