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lundi 3 décembre 2012

Paris vs. New York...





5 musées à 2 pas

L'Hôtel Saint-Vincent, le Saint-Thomas et le Lenox ont l'avantage d'être situés en plein cœur de Paris. Ils permettent donc un accès facile à tous les musées environnants.

Les 5 plus proches (dans un cercle inférieur à 650m) sont :

- Le musée Maillol (http://www.museemaillol.com)
Ce musée rassemble les œuvres du sculpteur Maillol. Il fut créé par son modèle et sa muse, Dina Vierny en 1964



- Le musée Eugène Delacroix (http://www.musee-delacroix.fr)
Musée consacré à l'œuvre du peintre Delacroix



- Le musée de la Monnaie de Paris (http://www.monnaiedeparis.fr/)
Comme son nom l'indique...



- le musée d'Orsay (http://www.musee-orsay.fr/)

Le musée d'Orsay présente des oeuvres du 19ème siècle et du début du 20e




- Vient enfin le Musée national de la Légion d'honneur ... (
http://www.musee-legiondhonneur.fr)

... et des ordres de Chevalerie




Mais si vous pouvez parcourir 50m de plus, alors vous pouvez vous rendre au musée du Louvre. Une autre possibilité intéressante...

lundi 12 novembre 2012

Pour le mois de la photo : la photo du mois

Image pas si courante : le Panthéon sous la neige.
Photo de Gwel (www.gwel.fr)

dimanche 28 octobre 2012

The artist...

Les hôtes célèbres ne manquent pas au Lenox et au Saint Vincent. Pourtant, certains dénotent plus que d'autres. Dernière star en date : nous avons eu le plaisir d'accueillir en nos murs le héros de The Artist .Pas Jean Dujardin, non. Pas Bérénice Béjo, non plus. Le nôtre porte poils bruns et blancs, grands yeux tristes, et fait très bien le mort.

Uggy, petit chien mais grand charisme, a pris la pause pour la photo.



Des hommes-oiseaux-dauphins...

L'homme s'est toujours rêvé oiseau. Il y a encore quelques semaines, Felix Baumgartner réussissait son saut à 39000m d'altitude.

Sans permettre d'atteindre ces altitudes stratosphériques, l'invention de Francky Zapata est sans doute portée par le même souffle. Tout droit sortie d'un film de science-fiction, la flyboard est un système permettant de propulser le pilote à 10m de la surface de l'eau (en altitude ou en profondeur...). Un jet-ski donne la puissance, un tuyau envoie l'eau sous pression jusqu'à la planche sur laquelle se trouve le "rider", et les buses permettent de s'orienter, voler et réaliser des figures, parfois encore à inventer.

Fin octobre, le Qatar a accueilli le premier Championnat du monde de flyboard, sur le site des championnats du monde de jet-ski.. Un succès, avec plus de 50 participants et 20 nations représentées.

Un nouveau sport à découvrir en images :


samedi 27 octobre 2012

Amour de Haneke



 Palme d’or à Cannes cette année sous l’égide de Nanni Moretti, Amour de Haneke sort aujourd’hui en salles. Le film suit un vieux couple qui agonise lentement dans son appartement. A priori le sujet se prêtait tout à fait au regard clinique et austère de l’autrichien. Pourtant si les cadres et le montage sont toujours aussi précis, Amour se révèle bien plus touchant que démonstratif.

En effet le film capte la vie suspendue des petits vieux : les dialogues apaisés mais non dénués de vivacité ou de pudeur, les gestes qui font office à la fois de secours et de tendresse. Puis la question se pose, comment rester digne dans la maladie ?  Le film répond avec une grande justesse, et prend le contrepied de Philip Roth qui, dans Un homme, écrivait que la vieillesse n’est pas une lutte mais un massacre. Amour est l’histoire de cette lutte même si, passé un certain âge, toutes les victoires ont un avant-goût de mort.




vendredi 19 octobre 2012

FIAC 2012




Du 18 au 21 Octobre le Grand Palais accueille la Foire Internationale d’Art Contemporain pour sa 39ème édition. Disons-le d’emblée, le prix est exorbitant (35 euros) et ceux qui évitent l’asphyxie au sein de la foule ont finalement peu de chances de distinguer les œuvres par-dessus les rangées de têtes. Pourtant, même si elle est victime de son succès, la FIAC demeure importante.

Ce sont plus de 168 galeries qui exposent (provenant de 21 pays différents), et la FIAC se déploie dans d’autres lieux que le Grand Palais (au Jardin des plantes ou au Jardin des Tuileries par exemple). L’occasion de découvrir les œuvres d’artistes contemporains majeurs comme Wim Delvoy, Murakami ou Louise Bourgeois. Parmi les grands noms on peut également apprécier des œuvres moins connues mais dont le rôle est tout aussi notable comme c’est le cas de Uwe Tobias (cf photo ci-dessus), Fabien Merelle ou Georgia Russell. 







mardi 16 octobre 2012

Novembre approche. Avec lui vient l'automne, le froid, les vacances pour certains et... le Mois de la photo.
C'est devenu un de ces évènements qui, vus d'un oeil parisien, rythment l'année, comme Paris Plage, les nuits blanches, les journées du patrimoine... Mais les bonnes idées ont besoin d'espace. Cette fête de l'image fixe se répand à travers l'Europe, avec notamment sa première édition à Sofia ...

Toutes les informations sur les expositions sont disponibles sur le site de la Maison Européenne de la Photographie (MEP)

William Klein, Evelyn + Gauloise, Paris (pour Vogue), 1958

Mais un bon festival n'existe pas sans un bon Off. Toutes les infos sur le Off ici.

vendredi 12 octobre 2012

Haute voltige




Le spectacle De nos jours (Notes on the circus) de la Compagnie Ivan Mosjoukine se joue jusqu’au 27 octobre au théâtre Montfort qui privilégie les formes hybrides, en l’occurrence la pièce se situe entre le cirque et le théâtre. Oubliez toutes les visions désuètes du cirque, le fameux clown et son nez rouge, cette compagnie-là fait une proposition bien plus vivante.

Divisé en une multitude de séquences, le spectacle surprend sans cesse en créant de nouvelles situations avec seulement quelques gestes et la mobilité réjouissante des visages. Bien sûr il y a de la prouesse physique au détour d’une scène, mais elle est au service de la légèreté. Ce qui se met en place au fil des minutes avec la beauté d’une phrase, la fragilité d’un équilibre, ce n’est ni plus ni moins que la possibilité d’un univers bondissant et généreux. De nos jours (Notes on the circus) procure un sourire durable et ce n’est pas le moindre de ses mérites.



La Cité du rêve de Krystian Lupa





Avec ses cinq heures et des acteurs qui parlent polonais, la pièce La cité du rêve de Krystian Lupa pourrait en effrayer plus d’un. Pourtant ce serait passer à côté d’un grand metteur en scène contemporain qui, après avoir frayé avec des œuvres aussi colossales que Les frères Karamazov de Dostoïevski ou Les somnambules de Hermann Broch, s’attèle aujourd’hui à l’unique roman du peintre symboliste Alfred Kubin.

Un homme nommé Patera décide de fonder une cité idéale nommée La perle, la pièce se déroule après l’échec de ce projet utopique. Le spectateur suit tout d’abord le morne quotidien des habitants de cette ville avant d’assister à leurs multiples témoignages. Plus que la colère d’avoir été trompé, les habitants laissent entendre une grande tristesse. Ces tribulations désenchantées dans un décor entre la ruine et l’asile laissent entrevoir le monde plat et fatigué de ceux qui ont perdu tout espoir. Lupa réussit son pari de mettre en scène la lassitude physique et morale de ses personnages et de s’imposer dans la durée.



dimanche 7 octobre 2012

Solo piano





L’album Solo Piano 2 fait suite à un premier opus sorti il y a huit ans. On y retrouve les mélodies subtiles qui en faisaient tout le charme, des notes simples et entêtantes qui n’étaient pas sans évoquer Satie. Une délicatesse sonore qui contraste avec la personnalité du pianiste.

En effet Chilly Gonzales s’est illustré pour un record du monde farfelu (il a joué le plus longtemps, un peu plus de 27 heures), un album de rap ou ses nombreuses collaborations avec Peaches ou Feist, avec qui il a fait une tournée sur des chansons dans un style cabaret. Sa reprise au piano d’un titre électro de Boys Noize, Waves, fit également partie des nombreux défis qu’il se lança. Les trois concerts qu’il donnera à La Gaieté Lyrique étant complets depuis plusieurs mois, l’écoute de Solo Piano 2 offre tout de même une consolation de choix.




La parole en ricochets

                         (Michel Piccoli dans Vous n'avez encore rien vu)


Le dernier film d'Alain Resnais repose sur un dispositif étrange ; des acteurs assistent à la captation de la pièce d'Eurydice de Jean Anouilh et ayant eux-mêmes interprétés cette pièce dans leur jeunesse, ils en viennent à réciter le texte parallèlement à la vidéo. Dans un premier temps Resnais instaure une circulation purement langagière; les mots de ces acteurs fétiches (Pierre Arditi, Sabine Azéma, Lambert Wilson) complètent ou doublent ceux des jeunes acteurs que l'on voit à l'écran. 

Vous n'avez encore rien vu prend ensuite toute son ampleur quand s'instaure, non seulement avec le texte, mais avec les lieux, les couples d'acteurs et les scènes, une véritable circulation par les images. Certains jeux d'acteurs se contredisent, d'autres se reflètent, des décors sont sommaires, d'autres à la limite de l'imaginaire, et ainsi le film brasse les époques et les sentiments en suivant un fil aléatoire. C'est l'exploit et la liberté parfois dérisoire de Resnais, rendre au cinéma toutes ses potentialités, quitte à frôler l'éparpillement dans le final.



Homeland, la bannière épinglée




L’événement de la rentrée n’est pas cinématographique, il est télévisuel. Couronné aux Emmy Awards (l’équivalent des oscars pour les séries), Homeland propose une vision terriblement juste de l’Amérique post 11 Septembre. Un soldat porté disparu en Irak est retrouvé après huit années de captivité, pourtant s’il acquiert rapidement le statut de héros, un agent des renseignements se demande si celui-ci n’a pas entretemps changé de camp.

La série a le mérite de prendre le contrepied d’une décennie de films de guerre propagandiste, préférant montrer comment l’obsession sécuritaire et le terrorisme s’engendrent mutuellement. Le soldat aux convictions troubles et l’investigatrice deviennent deux figures réversibles qui n’en finissent pas de se mêler, interrogeant les dérives américaines comme les différentes facettes de l’islamisme. Homeland aborde de front notre époque sans jamais rien perdre de son rythme et de sa complexité, alliant comme rarement le plaisir et la réflexion. La série est actuellement diffusée sur Canal +.




vendredi 21 septembre 2012

Portier de nuit de Liliana Cavani



Le DVD de Portier de nuit de Liliana Cavani est sorti au début de l'année à l'occasion de sa restauration, le film sera également projeté à partir du 3 Octobre dans quelques salles de cinéma. D'emblée il faudrait évacuer les fausses polémiques; oui, le film fut classé X aux Etats-Unis en 1974 mais il n'a rien de pornographique, c'est seulement sulfureux et physique comme une passion peut l'être (comme le fut également Le dernier tango à Paris). Oui, Cavani esthétise le nazisme, mais les images sensuelles aux teintes glacées ne la rendent pas pour autant coupable de complaisance.

L’histoire suit un ancien général nazi (Dirk Bogarde) reconverti en veilleur de nuit qui retrouve une jeune fille (Charlotte Rampling) qu’il a aimé autant qu’humilié durant la guerre. L’hôtel autrichien où se déroule l’action devient l’antichambre du régime nazi, un lieu où se rejoue en sourdine la guerre et l’autoritarisme, moins sur la demande du bourreau que sur celle de la victime. Portier de nuit perturbe car il ne sépare jamais vraiment l’entreprise d’inhumation du passé avec la dévoration des corps dans le désir. Il est donc plus que recommandé de voir ou revoir les fantômes de l’histoire se déchirer sur grand écran.




L'art de l'organisation, CMO-PCE




On l’oublie souvent mais l’art serait bien peu de choses sans relais entre le public et les artistes. Ce serait pourtant une erreur de réduire le rôle des passeurs d’art à un pur aspect pratique. En effet à travers le choix du lieu et des artistes s’affirme déjà une vision à la fois sur la façon dont les œuvres peuvent exister au présent et sur celles qui constitueront l’avenir. L’agence CMO-PCE organise ainsi avec un réel souci de cohérence des salons et des manifestations artistiques depuis plus de trente ans.

C’est à l’agence CMO-PCE que l’on doit le salon « Antiquaires et Galeristes » qui se déroule du  13 au 23 Septembre dans des pavillons climatisés situés de part et d’autre du pont Alexandre III. Parallèlement à la Biennale des antiquaires qui se tient du 14 au 23 Septembre 2012 au Grand Palais, Caroline Margueridon et son équipe ont cherché à concilier de somptueuses pièces de mobilier avec des tableaux d’art moderne. 

Cet accent porté sur des peintures et des sculptures de la première moitié du vingtième siècle permettra aux curieux comme aux collectionneurs de trouver leur bonheur parmi les œuvres d’Utrillo, Rodin ou encore Bernard Buffet. Pour plus d’informations : http://www.cmo-antiquites.com/accueil


mercredi 12 septembre 2012

Edward Hopper au Grand palais




La rétrospective Edward Hopper qui se tiendra à partir du 10 octobre au Grand Palais fait partie des grandes expositions de la rentrée. L’artiste s’est distingué par son approche simple et mélancolique de la vie quotidienne américaine. A travers sa palette c’est tout un pan de l’univers urbain (hôtels, bars, rues) qui s’imprègne de solitude.

Edward Hopper s’est démarqué surtout par son réalisme dans une période où l’Abstraction se développait. Pourtant, à l’instar de son contemporain Andrew Wyeth, son réalisme plutôt que de s’inscrire dans la lignée de Courbet ou Millet, revendique une certaine étrangeté qui n’est pas sans rappeler Magritte (comme dans Chambres au bord de la mer) et ses perspectives faussées.



vendredi 7 septembre 2012

Festival d'Automne



            Parmi les rendez-vous théâtraux de l’année le Festival d’Automne est sans doute l’un des plus importants. En effet il s'éparpille aux quatre coins de Paris (du Théâtre de la Ville à la Maison des Arts de Créteil) et s’étend jusqu’au mois de Décembre.

Le festival propose plusieurs axes à suivre, que ce soit par exemple celui de l’artiste Urs Fischer ou les ballets de Maguy Marin (six pièces seront présentées). Mais ces ensembles ne sauraient masqués la pluralité des représentations, en théâtre (où les pièces sont victimes de leurs succès puisque l’adaptation de Brecht par le Berliner ensemble affiche déjà complet) ou en danse (comme avec Low pieces de Xavier Leroy, photo ci-dessus).  


Rentrée littéraire 2012




Comme tous les ans c’est le raz-de-marée, l’engloutissement programmé de plusieurs centaines d’auteurs. Avec 646 romans à paraître entre Août et Octobre 2012, la rentrée littéraire c’est avant tout une question de relais médiatiques ; il s’agit d’interroger patiemment les journaux, les libraires et les blogs (comme celui de Pierre Assouline par exemple).

Bien sûr on retrouve avec plaisir des noms familiers, que ce soit Pascal Quignard avec Les désarçonnés, Mathias Enard avec Rue des voleurs ou Amigorena avec La première défaite. Mais il y a surtout les autres ; les nouveaux et les inconnus. Si La théorie de l’information d’Aurélien Bellanger semble marquer l’arrivée d’un nouvel écrivain prometteur, La blonde et le bunker confirme la trajectoire audacieuse de Jakuta Alikavazovic



mardi 28 août 2012

La monnaie du crime



Le titre du film n'a rien de programmatique, A perdre la raison est un film rigoureux, raisonné (dans le sillage d'un Haneke). Le sujet est tiré d'un fait divers belge, une mère poignarda ses quatre enfants, mais l'acte importe moins que le cheminement qui y conduit. Au début il n'y a qu'une femme amoureuse mais le jeune couple se fait financer par un beau-père docteur (Tahar Rahim et Niels Arestrup jouaient déjà ensemble dans Un prophète de Audiard) dont la présence se fait de plus en plus oppressante. Il prend peu à peu le contrôle du nouveau  foyer par le biais de son argent et de ses relations.

Joachim Lafosse excelle dans la mise en place du malaise et on trouve dans A perdre la raison une vraie finesse sur les mécanismes de la pression sociale, sur l'ambiguïté du don, entre générosité et moyen de rendre dépendant. L'infanticide y apparaît alors comme un acte désespéré, une vengeance sur le rôle de femme docile qu'elle ne veut plus jouer. Le réalisateur ne justifie ni ne cautionne le crime, il oppose à la barbarie dans le sang la violence insidieuse et virulente du harcèlement.

Benoît, http://hotelsaintvincentparis.com/


lundi 20 août 2012

Hôtel du vice






Quoi de plus naturel pour le blog d’un hôtel que de célébrer un hôtelier ? Et pas n’importe lequel puisque la série Magic City suit le parcours de Ike Evans (photo ci-dessus), directeur du Miramar Playa, fleuron des palaces à Miami à la fin des années 50. La série n’est pas sans rappeler le charme de la série Mad Men ; look rétro, musique d’époque, et le personnage principal possède le même charisme détaché que Don draper.

Pourtant Magic City se distingue clairement de son aînée, que ce soit par sa concision (seulement huit épisodes de 50 minutes) et surtout par le milieu abordé. Les incartades sentimentales de Mad Men sont peu de choses face aux activités criminelles dans lesquelles baigne le palace. Filles de joie et caïds côtoient journalistes et sénateurs sous le regard vaste et calme de Ike Evans. Il est difficile de quitter cette atmosphère aussi langoureuse que létale une fois  que l’on a mis un pied dans les grands halls lustrés de Magic City.


mardi 14 août 2012

Festival Rock en Seine




Cette année marque les dix ans du festival Rock en Seine qui se déroulera du 24 au 26 Août au Domaine National de Saint-Cloud. L'affiche est attirante, conjuguant les têtes d'affiches (The Black Keys, Placebo, Green Day) et des groupes moins connus (Grimes, The Waterboys).

L'intérêt du festival tient aussi à un mélange des genres réussi car les organisateurs du festival ont eu la bonne idée de prendre le mot "rock" dans son sens le plus large. En effet il n'y a pas besoin de guitare électrique pour faire une musique énergique et fédératrice, comme le prouvent le rap belliqueux de Dope D.O.D ou l'électro vivace de Brodinski (photo ci-dessus) et Gesaffelstein.

Benoît, http://hotelsaintvincentparis.com/

lundi 13 août 2012

Femmes entre elles




Il est toujours intéressant de revenir au début d’une œuvre, en l’occurrence celle d’Antonioni, pour en avoir un éclairage nouveau et pour en retracer l’évolution. Or on trouve déjà dans « Le amiche » (littéralement « les amies », repris au cinéma depuis le 1er Août) un constat désabusé sur les relations humaines et des couples qui arpentent sans espoir ces ruelles pavées de cruauté et d’échecs sentimentaux.

On est loin pourtant de la trilogie constituée par L’avventura, La notte, et L’Eclisse, films qui commençaient tous après le drame (disparition, rupture). Dans la première partie de Femmes entre elles un groupe de femmes s’entredéchire, rivalisant d’intrigues et de mesquineries. Une saturation guette pourtant ce déchaînement de malice féminine, alors que le film distille ensuite un lent et beau parfum délétère.

 La langueur y est, seulement elle tarde à éclore. Le film est pourtant plus qu’un aperçu de l’œuvre à venir, il esquisse une galerie de portraits acerbes dont les tourments n’ont pas pris une ride.



Rétrospective Gerhard Richter



Le Centre Pompidou organise du 6 Juin au 24 Septembre 2012 une exposition sur Gerhard Richter, figure incontournable de l’art contemporain. Le peintre s’est notamment illustré dans les années 60 en choisissant de privilégier la peinture alors que l’art photographique prend son essor. La raison pour laquelle il poursuivra la peinture toute sa vie tient à une raison simple ; la couleur sur une toile reste une matière que l’on peut modeler.

Si dans un premier temps Richter se contente de brosser les couleurs pour conférer à ses sujets un effet de flou, ses peintures abstraites vont lui permettre de jouer pleinement avec les superpositions de couches et les effets de profondeurs. L’enchevêtrement de ses différentes périodes permet ainsi de cerner un artiste aussi brillant que prolifique.


samedi 11 août 2012

L'oeuvre au noir




La Maison rouge, galerie d’art contemporain, propose de redécouvrir l’œuvre de Louis Soutter. Trop longtemps assimilé à l’art brut, l’artiste montre dans cette exposition l’étendue de sa palette. Encre, crayon, plume, il utilisa aussi ses doigts à la fin de sa vie (à cause de l’arthrose notamment)  pour tracer ses longues silhouettes sombres et proches de l’Expressionnisme.

Les ombres qu’ils dessinent suggèrent autant de figures douloureuses. Et la vie de l’artiste fut peu encline à la gaieté ; malgré sa parenté étroite avec Le Corbusier, il fut peu estimé au point qu’il passa les dernières années de sa vie dans un asile pour vieillards. L’exposition « Le tremblement de la modernité »  permet, jusqu’au 23 Septembre 2012, de lui rendre la visibilité dont il a été si longtemps privé.



Bonbon au poivre




Xavier Dolan fait un cinéma très formel, ce qui lui a valu autant d’inimitiés que d’incompréhensions, les uns s’extasiant sur ses ralentis colorés, les autres lui reprochant de flirter avec le clip. Le cinéma du jeune canadien (trois films à vingt-trois ans) ne se résume heureusement pas à ses fausses questions.

Avec Laurence Anyways Xavier Dolan montre qu’il a les moyens de son ambition. On suit l’itinéraire de ce couple dont l’homme décide subitement de changer de sexe. D’abord vécu comme une révolution cette virevolte identitaire sombre peu à peu dans les discours revendicateurs et formatés. Il faut bien 2h40 pour voir un homme qui passe d’un piège (inhibition) à un autre (militantisme) et le portrait magnifique d’une femme amoureuse qui assiste, impuissante,  à cette nouvelle forme de repli. 



mardi 31 juillet 2012

Projections




Avec Holy Motors, Léos Carax revient à l’unité de base du cinéma : l’instant. Il n’est pas question d’une histoire, d’un quelconque déroulement psychologique, mais d’un seul acteur qui va investir une série de scènes. Denis Lavant incarne tour à tour un banquier, un tueur ou encore un vieillard à l’agonie.

Le dispositif pourrait lasser s’il n’y avait pas ce plaisir : celui de voir l’acteur faire et défaire ses masques dans la limousine qui lui sert de loge ; celui des images qui s’articulent autour  d’un visage toujours nouveau. En somme un instant ce n’est fait de rien, un regard, une lumière, et Carax le sait bien, lui qui nous guide à travers ce chemin de métamorphoses.

samedi 28 juillet 2012

Un bain d'histoire



L’eau de la seine charrie avec elle de nombreux commentaires sur son impureté (péniches, cadavres, machines à laver). Pourtant l’état du fleuve limoneux s’est amélioré en quelques années puisque que l’on compte aujourd’hui quarante espèces de poisson contre seulement une vingtaine dans les années 90. Cette année voit donc la réouverture d’une épreuve sportive séculaire abandonnée pourtant depuis soixante ans : la Traversée de Paris à la nage.

Deux distances sont proposées : deux kilomètres et demi pour les néophytes et dix kilomètres pour les plus courageux. La témérité n’étant jamais que l’autre versant de l’inconscience, il est tout à fait recommandé de franchir le 2 Septembre les quelques mètres qui séparent l’Hôtel Saint Vincent de la Seine pour admirer cet exploit : des hommes et des femmes qui remontent le cours du temps à la nage.

jeudi 26 juillet 2012

Paris Quartier d'éte

Cela fait maintenant 23 ans que le festival Paris Quartier d'été prend place dans la petite couronne de Paris.
Le programme de ce festival regroupe de nombreux artistes très variés qui expriment leurs talents respectifs.
Ainsi se mêlent le théâtre, la musique, le one-man show, le cirque ainsi que des concepts artistiques des temps nouveaux. Il se tient du 14 Juillet au 11 Août.

http://www.quartierdete.com/programme/spectacles/

lundi 23 juillet 2012

Le musée, c'est branché !


Le Musée du Quai Branly a plus d'un tour dans son sac. En plus d'un fonds surprenant et passionnant sur les arts premiers, il regorge d'activités innovantes qui secouent l'image poussiéreuse qui peut coller à ce genre d'institutions. Pour ne citer que quelques unes : siestes électroniques, cours de Tango, ateliers cuisine chinoise, récits d'explorateurs, visites-débats, conférences, concerts, "before" pour les 18-30 ans...
A chacun de faire son programme.

www.quaibranly.fr

jeudi 19 juillet 2012

Un grand roman lumpen



Les éditions Christian Bourgois continue de publier des oeuvres posthumes de Roberto Bolaño (mort en 2003). Le dernier en date s'intitule Un petit roman lumpen et malgré sa taille (moins de cent pages) le livre n'a pas à rougir de succéder à des oeuvres aussi colossales que Les détectives sauvages ou 2666 (dont l'ambition fait déjà figure de point de repère dans la littérature contemporaine).

Dans les rues les plus misérables de Rome la jeune Bianca raconte les affres de l'ennui et du petit banditisme. Elle est chargée elle-même d'extorquer de l'argent à Maciste (une vieille gloire de l'haltérophilie et du cinéma devenue aveugle) mais leur rencontre les amène à ce point dangereux où deux désarrois s'additionnent. Bolaño donne le vertige tant la simplicité de son écriture parvient à créer un malaise véritable et à suggérer l'effroi d'une jeune femme qui perd pied. 
Une belle initiation pour découvrir cet auteur majeur.

Benoît, http://hotelsaintvincentparis.com/fr/

Salle obscure



Il est difficile d'aller voir Faust seulement pour fuir une pluie insistante, comme si le cinéma était un simple refuge. Car  les averses parisiennes sont peu de choses face aux éléments grouillants et poisseux du film. Alexandre Sokourov reprend le Faust de Goethe, le ramenant dans la réalité la plus concrète ; Méphistophélès est un usurier, Faust un docteur affamé.
 Les deux hommes partagent la même envie d'éprouver les choses jusqu'à leurs limites, et la mise en scène de Sokourov déploie des merveilles de technique pour rendre la chair la plus putride comme le visage le plus gracieux, le sordide des cloaques comme la pureté d'une rivière ou d'une montagne. L'immersion est aussi totale que dérangeante, Darren Aronofosky ne s'est pas trompé en lui remettant le Lion d'Or à la Mostra de Venise.



Instantané estival



Haut lieu de la photographie à Paris, la Maison européenne de la photographie propose de nouvelles expositions durant l'été. Parmi les artistes mis à l'honneur, Alice Springs, dont l'oeuvre n'a rien a envié à celle de son mari Helmut Newton puisqu'elle s'essaya aussi bien aux portraits, qu'à la publicité ou à la mode. 


Pourtant si la Maison européenne de la photographie flirte avec le glamour des grands noms (une exposition constituée autour de Charlotte Rampling en témoigne), elle n'oublie pas de convoquer les alchimistes de la pellicule. Le travail de Jérémie Nassif autour de la danse, comme les distorsions de Paul Thorel, achèvent de former un programme aussi exigeant que varié.


lundi 2 juillet 2012

Le 36 du mois



Il est des monuments qui ne se visitent pas. Celui-ci est fait d'hommes, de compétences et d'une adresse devenue mythique. Le 36 quai des Orfèvres est le siège de la Crim', ou brigade criminelle de la police judiciaire de Paris. Avec le temps, cette adresse en est venue à désigner le service.

Cette année, le 36 fête ses 100 ans de services, mais aussi d'inspiration littéraire et cinématographique.

mardi 19 juin 2012

Il n'y a pas que Paris...



Paris bénéficie d'une sorte de monopole en matière de tourisme, qui s'explique par sa richesse patrimoniale et son histoire. Pourtant, la ville lumières n'est pas la seule à mériter attention.

C'est ce que le Comité Départemental des Hauts de Seine veut nous faire découvrir. Et pour passer d'un centre d'intérêt à un autre, plus besoin d'user ses semelles. Jusqu'en septembre, c'est à bord de petites embarcations et accompagné d'un guide que se fait la visite. Il existe plusieurs parcours, selon le jour et l'envie.

Pour se laisser bercer sur l'eau et découvrir un peu du Grand Paris sous un nouveau jour...

Toutes les informations ici.

La musique en fête



C'est un peu comme Noël ou votre anniversaire : c'est tous les ans à la même date. Et c'est aussi à chaque fois un succès.

Le 21 juin, la musique s'invite dans nos rues. A Paris, cette institution (c'est sa 31ème édition !) vous offrira d'innombrables concerts, dont forcément quelques uns vous plairont. Pour en profiter, il est possible de marcher au gré des rues et laisser place au hasard, ou alors vous pouvez regarder ici.

Et plus particulièrement, pour des concerts à proximité de l'Hôtel Saint Vincent, du Saint Thomas ou du Lenox, consultez ce lien.


samedi 2 juin 2012

To be Design or not to be Design

Jusqu'au 4 juin 2012, les Designer's Days se tiennent à Paris ! Des dizaines de lieux ouvrent leurs portes et proposent une série d'évènements tout au long du week-end. L'occasion rêvée de s'initier au design ou de pousser plus loin l'exploration de ce monde protéiformes.

Toutes les informations : ici


Until June 4, 2012, Designer's Days are held in Paris! Dozens of places open their doors and offer a series of events throughout the weekend. The opportunity to learn about the design or to further explore this protean world.


All the information: here

mardi 29 mai 2012

Bakkus : le bon vin et l'orthographe



C'est une mode. Le son "k" s'écrit avec la lettre K dans tous les noms branchés. Banal. Et pourtant, dans ce cas précis, on leur pardonne. Déjà parce qu'ils en mettent deux (pourquoi pas ?), ensuite parce qu’apparemment la faute pourrait être involontaire (d'autres se sont glissées dans le menu), mais surtout parce que dans leur métier, ils excellent.
Ce petit restaurant offre une carte variée et originale, servie par des vins choisis. La qualité est donc au rendez-vous. L'atmosphère aussi, avec ses murs de brique rouge et ses grandes étagères de bouteilles de vin. Bacchus est bien là, quelle que soit son orthographe.

97, rue du Cherche Midi
75006 Paris
01 42 22 19 18

Environ 45€ à la carte, hors boisson.
Service continu de midi à 23h
Fermé le dimanche.

dimanche 27 mai 2012

Un air de piano

Du 20 mai au 3 juin 2012, participez à la 12ème édition du Festival Jazz à Saint-Germain des Prés ! Le piano sera à l'honneur pour faire swinguer le 7ème arrondissement de Paris. Plus de quatorze lieux participent à l'évènement : tous les styles sont représentés pour le plus grand bonheur des oreilles !

Toutes les informations et le programme : ici



May 20 to June 3, 2012, participate to the 12th edition of the Festival Jazz in Saint-Germain-des-Pres! The piano will be honored to swing the 7th arrondissement of Paris. More than fourteen places involved in the event: all styles are represented to the delight of the ears!

All informations and program: here

samedi 26 mai 2012

Les beaux arts nomades

Du 25 mai au 13 juillet 2012, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris présente dans ses locaux les travaux des jeunes artistes diplômés. Sous le titre de « Géographies nomades », cette génération d’artistes travaille avec les notions de déambulation, de parcours et de territoire.

Le 2 et 3 juin, une programmation spéciale regroupera projections vidéos, conférences, discussions entre artistes et critiques, musique et performances.


Informations : ici, ouvert du mardi au dimanche de 13h à 19h (entrée libre)
Galeries d’exposition de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, Quai Malaquais, Paris 7ème



May 25 to July 13, 2012the National School of Fine Arts in Paris presents the work of its young graduate artistsUnder the heading of "Nomadic geography"the generation of artists is working with the notions of wandering, of course, and territory.

On June 2 and 3, a special program will include video screeningslectures, discussions between artists and criticsand music performances.


Informationhereopen Tuesday to Sunday from 13h to 19h (free admission)
Exhibition galleries of the National School of Fine Arts, quai MalaquaisParis 7th

mardi 22 mai 2012

Le phare ouest est à Paris



Ces derniers jours, à Paris, nous nous faisons rincer. Il pleut. Quitte à être mouillés, autant rêver aux embruns et aux paquets de mer sans crainte. C'est chose facile, puisque le Musée de la Marine propose cette année, jusqu'au 4 novembre, une immersion dans le monde des phares. Un moyen d'aborder la vie du littoral, la navigation, la technique, l'histoire et les histoires. Quoi de plus normal, à deux pas de la Tour Eiffel, qui porte en son sommet un phare.

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