Les hôtes célèbres ne manquent pas au Lenox et au Saint Vincent. Pourtant, certains dénotent plus que d'autres. Dernière star en date : nous avons eu le plaisir d'accueillir en nos murs le héros de The Artist .Pas Jean Dujardin, non. Pas Bérénice Béjo, non plus. Le nôtre porte poils bruns et blancs, grands yeux tristes, et fait très bien le mort.
Uggy, petit chien mais grand charisme, a pris la pause pour la photo.
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dimanche 28 octobre 2012
Des hommes-oiseaux-dauphins...
L'homme s'est toujours rêvé oiseau. Il y a encore quelques semaines, Felix Baumgartner réussissait son saut à 39000m d'altitude.
Sans permettre d'atteindre ces altitudes stratosphériques, l'invention de Francky Zapata est sans doute portée par le même souffle. Tout droit sortie d'un film de science-fiction, la flyboard est un système permettant de propulser le pilote à 10m de la surface de l'eau (en altitude ou en profondeur...). Un jet-ski donne la puissance, un tuyau envoie l'eau sous pression jusqu'à la planche sur laquelle se trouve le "rider", et les buses permettent de s'orienter, voler et réaliser des figures, parfois encore à inventer.
Fin octobre, le Qatar a accueilli le premier Championnat du monde de flyboard, sur le site des championnats du monde de jet-ski.. Un succès, avec plus de 50 participants et 20 nations représentées.
Un nouveau sport à découvrir en images :
Sans permettre d'atteindre ces altitudes stratosphériques, l'invention de Francky Zapata est sans doute portée par le même souffle. Tout droit sortie d'un film de science-fiction, la flyboard est un système permettant de propulser le pilote à 10m de la surface de l'eau (en altitude ou en profondeur...). Un jet-ski donne la puissance, un tuyau envoie l'eau sous pression jusqu'à la planche sur laquelle se trouve le "rider", et les buses permettent de s'orienter, voler et réaliser des figures, parfois encore à inventer.
Fin octobre, le Qatar a accueilli le premier Championnat du monde de flyboard, sur le site des championnats du monde de jet-ski.. Un succès, avec plus de 50 participants et 20 nations représentées.
Un nouveau sport à découvrir en images :
samedi 27 octobre 2012
Amour de Haneke
Palme d’or
à Cannes cette année sous l’égide de Nanni Moretti, Amour de Haneke sort aujourd’hui en salles. Le film suit un vieux
couple qui agonise lentement dans son appartement. A priori le sujet se
prêtait tout à fait au regard clinique et austère de l’autrichien. Pourtant si
les cadres et le montage sont toujours aussi précis, Amour se révèle bien plus touchant que démonstratif.
En effet le film capte la vie suspendue des
petits vieux : les dialogues apaisés mais non dénués de vivacité ou de
pudeur, les gestes qui font office à la fois de secours et de tendresse. Puis
la question se pose, comment rester digne dans la maladie ? Le film répond avec une grande justesse, et
prend le contrepied de Philip Roth qui, dans Un
homme, écrivait que la vieillesse n’est pas une lutte mais un massacre.
Amour est l’histoire de cette lutte même si, passé un certain âge, toutes les
victoires ont un avant-goût de mort.
vendredi 19 octobre 2012
FIAC 2012
Du 18 au 21 Octobre le Grand Palais accueille
la Foire Internationale d’Art Contemporain pour sa 39ème édition. Disons-le d’emblée,
le prix est exorbitant (35 euros) et ceux qui évitent l’asphyxie au sein de la
foule ont finalement peu de chances de distinguer les œuvres par-dessus les
rangées de têtes. Pourtant, même si elle est victime de son succès, la FIAC
demeure importante.
Ce sont plus de 168 galeries qui exposent
(provenant de 21 pays différents), et la FIAC se déploie dans d’autres lieux
que le Grand Palais (au Jardin des plantes ou au Jardin des Tuileries par
exemple). L’occasion de découvrir les œuvres d’artistes contemporains majeurs
comme Wim Delvoy, Murakami ou Louise Bourgeois. Parmi les grands noms on peut
également apprécier des œuvres moins connues mais dont le rôle est tout aussi
notable comme c’est le cas de Uwe Tobias (cf photo ci-dessus), Fabien Merelle
ou Georgia Russell.
mardi 16 octobre 2012
Novembre approche. Avec lui vient l'automne, le froid, les vacances pour certains et... le Mois de la photo.
C'est devenu un de ces évènements qui, vus d'un oeil parisien, rythment l'année, comme Paris Plage, les nuits blanches, les journées du patrimoine... Mais les bonnes idées ont besoin d'espace. Cette fête de l'image fixe se répand à travers l'Europe, avec notamment sa première édition à Sofia ...
Toutes les informations sur les expositions sont disponibles sur le site de la Maison Européenne de la Photographie (MEP)
Mais un bon festival n'existe pas sans un bon Off. Toutes les infos sur le Off ici.
C'est devenu un de ces évènements qui, vus d'un oeil parisien, rythment l'année, comme Paris Plage, les nuits blanches, les journées du patrimoine... Mais les bonnes idées ont besoin d'espace. Cette fête de l'image fixe se répand à travers l'Europe, avec notamment sa première édition à Sofia ...
Toutes les informations sur les expositions sont disponibles sur le site de la Maison Européenne de la Photographie (MEP)
![]() |
William Klein, Evelyn + Gauloise, Paris (pour Vogue), 1958 |
Mais un bon festival n'existe pas sans un bon Off. Toutes les infos sur le Off ici.
vendredi 12 octobre 2012
Haute voltige
Le spectacle De nos jours (Notes on the circus) de la Compagnie Ivan Mosjoukine se joue jusqu’au
27 octobre au théâtre Montfort qui privilégie les formes hybrides, en l’occurrence
la pièce se situe entre le cirque et le théâtre. Oubliez toutes les visions
désuètes du cirque, le fameux clown et son nez rouge, cette compagnie-là fait
une proposition bien plus vivante.
Divisé en une multitude
de séquences, le spectacle surprend sans cesse en créant de nouvelles
situations avec seulement quelques gestes et la mobilité réjouissante des
visages. Bien sûr il y a de la prouesse physique au détour d’une scène, mais
elle est au service de la légèreté. Ce qui se met en place au fil des minutes
avec la beauté d’une phrase, la fragilité d’un équilibre, ce n’est ni plus ni
moins que la possibilité d’un univers bondissant et généreux. De nos jours (Notes on the circus) procure un sourire durable et ce n’est pas le
moindre de ses mérites.
La Cité du rêve de Krystian Lupa
Avec ses cinq heures et
des acteurs qui parlent polonais, la pièce La
cité du rêve de Krystian Lupa pourrait en effrayer plus d’un. Pourtant ce
serait passer à côté d’un grand metteur en scène contemporain qui, après avoir
frayé avec des œuvres aussi colossales que Les
frères Karamazov de Dostoïevski ou Les
somnambules de Hermann Broch, s’attèle aujourd’hui à l’unique roman du
peintre symboliste Alfred Kubin.
Un homme nommé Patera
décide de fonder une cité idéale nommée La perle, la pièce se déroule après l’échec
de ce projet utopique. Le spectateur suit tout d’abord le morne quotidien des
habitants de cette ville avant d’assister à leurs multiples témoignages. Plus
que la colère d’avoir été trompé, les habitants laissent entendre une grande
tristesse. Ces tribulations désenchantées dans un décor entre la ruine et l’asile
laissent entrevoir le monde plat et fatigué de ceux qui ont perdu tout espoir.
Lupa réussit son pari de mettre en scène la lassitude physique et morale de ses
personnages et de s’imposer dans la durée.
dimanche 7 octobre 2012
Solo piano
L’album Solo Piano 2 fait suite à un premier
opus sorti il y a huit ans. On y retrouve les mélodies subtiles qui en faisaient
tout le charme, des notes simples et entêtantes qui n’étaient pas sans évoquer
Satie. Une délicatesse sonore qui contraste avec la personnalité du pianiste.
En effet Chilly
Gonzales s’est illustré pour un record du monde farfelu (il a joué le plus
longtemps, un peu plus de 27 heures), un album de rap ou ses nombreuses collaborations
avec Peaches ou Feist, avec qui il a fait une tournée sur des chansons dans un
style cabaret. Sa reprise au piano d’un titre électro de Boys Noize, Waves, fit également partie des nombreux
défis qu’il se lança. Les trois concerts qu’il donnera à La Gaieté Lyrique
étant complets depuis plusieurs mois, l’écoute de Solo Piano 2 offre tout de même une consolation de choix.
La parole en ricochets
(Michel Piccoli dans Vous n'avez encore rien vu)
Le dernier film d'Alain Resnais repose sur un dispositif étrange ; des acteurs assistent à la captation de la pièce d'Eurydice de Jean Anouilh et ayant eux-mêmes interprétés cette pièce dans leur jeunesse, ils en viennent à réciter le texte parallèlement à la vidéo. Dans un premier temps Resnais instaure une circulation purement langagière; les mots de ces acteurs fétiches (Pierre Arditi, Sabine Azéma, Lambert Wilson) complètent ou doublent ceux des jeunes acteurs que l'on voit à l'écran.
Vous n'avez encore rien vu prend ensuite toute son ampleur quand s'instaure, non seulement avec le texte, mais avec les lieux, les couples d'acteurs et les scènes, une véritable circulation par les images. Certains jeux d'acteurs se contredisent, d'autres se reflètent, des décors sont sommaires, d'autres à la limite de l'imaginaire, et ainsi le film brasse les époques et les sentiments en suivant un fil aléatoire. C'est l'exploit et la liberté parfois dérisoire de Resnais, rendre au cinéma toutes ses potentialités, quitte à frôler l'éparpillement dans le final.
Homeland, la bannière épinglée
L’événement de la
rentrée n’est pas cinématographique, il est télévisuel. Couronné aux Emmy
Awards (l’équivalent des oscars pour les séries), Homeland propose une vision terriblement juste de l’Amérique post
11 Septembre. Un soldat porté disparu en Irak est retrouvé après huit années de
captivité, pourtant s’il acquiert rapidement le statut de héros, un agent des
renseignements se demande si celui-ci n’a pas entretemps changé de camp.
La série a le mérite de
prendre le contrepied d’une décennie de films de guerre propagandiste,
préférant montrer comment l’obsession sécuritaire et le terrorisme s’engendrent
mutuellement. Le soldat aux convictions troubles et l’investigatrice deviennent
deux figures réversibles qui n’en finissent pas de se mêler, interrogeant les
dérives américaines comme les différentes facettes de l’islamisme. Homeland aborde de front notre époque
sans jamais rien perdre de son rythme et de sa complexité, alliant comme
rarement le plaisir et la réflexion. La série est actuellement diffusée sur
Canal +.
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